Raymond Delepierre poursuit ces objectifs à travers un langage visuel fort, aussi contemporain qu’ancestral, contrasté, capable de se traduire dans une poésie délicate, celle du quasi invisible-inaudible, du petit grain susceptible d’engendrer un changement, de bousculer nos perceptions.

Dans l’art sonore de Raymond, le phénomène acoustique rencontre l’objet et donne forme à des machines qui se manifestent tantôt dans leur unicité, tantôt dans leur capacité à dialoguer entre elles, partager un espace acoustique, construire un nouveau paysage sonore.

Son travail se fait ainsi véhicule pour une réflexion profonde sur le temps, sur la répétition, sur l’être humain. Des humains encore et toujours dans le besoin de chercher, de découvrir, de s’émerveiller devant les manifestations grandes et petites du réel qui constituent un moteur dans notre existence collective.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Raymond en 2017, lors du festival City Sonic organisés par Transcultures à Charleroi. Huit années plus tard et en l’occasion de la clôture de notre troisième année de programmation, nous sommes honorés par sa participation en tant qu’artiste invité, son enthousiasme, sa générosité.